L’imagerie composée de panneaux de circulation de Maclean, particulièrement la série de panneaux d’arrêt A R T (2000-2001), passe de l’emblématique au métaphorique en naviguant et juxtaposant les thèmes sur l’arène de l’art contemporain. Comme l’affirme Maclean : « Le tissu urbain de tous les jours et d’autres détritus matériels m’inspirent tout autant que les œuvres immortelles des grands maîtres et des amateurs d’histoire de l’art. »

 

Le langage vernaculaire des signes fait partie de la culture urbaine, de l’espace public et du quotidien – très semblable en ce sens au langage parlé ou écrit – et c’est ce qui rend l’art accessible, visible pour tous. À partir des signes liés à certains emplacements, Maclean a exploré le paradigme culturel humain et les mouvements de sa psyché en étant conscient du rôle que l’art a à jouer dans la société.  Au-delà de son esthétique puriste, sa pratique artistique infuse cette même esthétique d’un humanisme social. Il juxtapose les principes naturels et synthétiques pour les amener vers une expression lourde de sens, et personnelle. Le geste artistique va au-delà du théâtre urbain pour aborder des états d’être plus profonds, plus universels. Pourquoi s’attarder aux états d’être? Parce que Maclean ne se lassera jamais de l’action dans l’instant, ni de l’interaction entre le « soi » et la société.

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J.K.Grande

2017